Alors que l’humain n’est pas sage, la Vie se charge de lui indiquer le chemin. Les avertissements ne suffisant pas, Dame Nature monte au créneau et secoue l’humanité à l’aide d’une arme virulente appelée Covid-19, portée par le soldat Pangolin. Ou peut-être est-ce Chauve-souris ou encore Fruits de mer. Un grain de sable dans l’engrenage qui va venir bouleverser notre monde: les touts-puissants marchés plongent. Une grande récession a commencé. Cela fait longtemps que les banquiers sont devenus marchands et n’ont que faire du réel. Pendant ce temps, le printemps s’installe. Comment persévérer sur une voie si déconnectée de la nature?
Pour le clic, cet article aurait pu s’intituler « ils font fortune grâce au coronavirus » ou encore « devenir riche grâce à Covid-19 ». La richesse dont il est question est le temps. Bien qu’il nous soit rendu ponctuellement, il n’est pas question de le gaspiller. Ne serait-ce que par respect pour ceux qui sont au front comme le personnel soignant et alimentaire.
Covid-19, le mal nécessaire ou le ralentissement salutaire
Une longue critique des décisions diluées, sans âmes, liées à la sphère financière, en particulier des banques, ne servirait que la négativité dans mes écrits et nos pensées. Des spécialistes aguerris font cela très bien. En quelques mots, les banques doivent opérer à nouveau dans leur rôle premier, celui de serviteur de l’économie et de la valeur, non de voyou ou de pseudo Dieu. Une banque prête de l’argent aux hommes pour réaliser, se développer. Tel est son rôle. La spéculation et la recherche ultime de plus grands profits à chaque occasion est un autre métier, assez proche d’un virus type Covid-19. Les deux doivent être séparés. Une banque doit y être assignée et contrainte. Que les responsables se découvrent le courage nécessaire, ou peut-être confondent-ils eux aussi l’intérêt général et celui des banques. Sortir de cela est possible, comme l’Islande l’a démontré.
Il est primordial de comprendre que tout est lié. La vague coronavirus est-elle un mal pour un bien? Covid-19 est-il le mal nécessaire? Le monde que nous avons créé et que nous adulons, celui en lequel nous croyons (ou croyions), vacille. La question se pose à l’échelle de la planète. Pourtant la réponse se trouve à l’intérieur de chacun, à l’échelle individuelle. Encore et toujours, ici est l’importance du développement personnel, de la sagesse comme seule finalité de l’homme.
La sagesse est le bien suprême. Elle mène à la vertu et à la joie. Elle est la voie du bonheur en toute circonstance. Elle nous incombe de voir ce ralentissement comme une opportunité bienveillante et nous voyons d’ailleurs fleurir de nombreux messages en ce sens. Prendre le temps de se poser avec un livre, avec sa famille. Faire les choses qu’on remet toujours à plus tard. Du tri, du rangement. Mettre de l’ordre dans sa vie et dans ses pensées. Dans sa vision de la réalité.
Prendre le temps d’être seul, faire le point avec soi-même, en vérité. Un riche programme. Est-ce cela que je veux accomplir? Suis-je en train de réaliser mon Être, de développer ce que je suis, ce qui est à l’intérieur de moi? Mais de fait, est-ce que je sais ce qui est à l’intérieur de moi? Qu’est-ce qui m’anime? Comment vais-je servir ce monde? Qui suis-je? Comment je souhaite employer le temps qui m’est imparti en cette vie?
Nous pourrions simplement nous réjouir. Cette période nous offre en réalité une immense richesse que tous, dans les pays dits développés, avons perdu: le temps. Prenons le temps de jouir du temps. De ne rien faire. Pire, se reposer. Ce temps vous appartient, la nature vous le redonne. Elle vous offre un mois ou plus (courage et respect au personnel de santé) pour nous recentrer. Lorsque nous sortons de l’échelle individuelle pour regarder la répercussion à l’échelle planète, nous recevons une massive leçon de vie qui reprend son court instantanément.
Il était temps de ralentir. Il est temps de prendre le temps de faire ce qui doit être fait et qui ne peut être fui. C’est le moment de s’interroger, c’est le moment de prendre ses responsabilités. C’est le moment d’avoir des tripes. Quel est le sens de tout cela? Et si c’était le Courage, agir avec le coeur.
Covid-19 nous a envoyé un message :
Je peux faire votre monde s’arrêter. Vous n’êtes pas tout-puissants en tant qu’entité distincte de la nature. Vous n’êtes pas immortels, vous appartenez à la Vie. Vous êtes humains parmi le vivant. Agissez en tant que tel.
Il n’y a ni bon ni mauvais en cette situation. Elle est réelle et présente un rappel de Dame Nature. Si vous n’y voyez pas le bon, laissez-moi vous guider: des personnes vont découvrir l’entraînement seul à la maison, par le poids du corps, le mouvement, la corde à sauter. D’autres prendront le temps de cuisiner et manger sainement. D’autres encore liront, prendront un temps de méditation. Toutes ces choses simples qui peuvent être faites chaque jour à la maison et n’importe où ailleurs. D’aucuns découvriront même peut-être que c’est une discipline nécessaire. Que nous sommes faits d’énergie et qu’elle doit circuler, principe de Vie dont il est sage de se faire un art de vivre.
Le chemin de la santé et de la joie. Un corps sain et un esprit clair sont deux formes de la même sagesse, seul et unique voie du bonheur. Il se pourrait que cet évènement soit la toute première fois de votre vie d’adulte où vous avez le temps d’observer cette voie. En prendre conscience. La questionner. Oser la regarder en face, dans les yeux. Prendre ses responsabilités. Prendre le contrôle de sa Vie.
Sagesse forcée. Ne me remerciez pas.
Codiv-19.
Lorsque nous mettons nos institutions, nos religions, n’importe quelle croyance collective au-dessus de la nature et non à son service, nous devenons inadéquats et donc dangereux. Les entreprises se sont arrêtées de fonctionner. Le soleil à continuer de briller. Les marchés ont reculé dans la peur, les arbres ont fleuri. La justice n’a pu rendre ses jugements, pourtant les animaux ont connu la paix. Les marées ont perduré. Même la lune est restée.
Souvenons-nous qu’un micro-organisme vivant, un virus appelé Covid-19, nous a fait ployer le genou à terre. Qui plus est transmis par le monde animal pour lequel nous n’avons aucun respect et que nous pillons et exterminons. Quelle ironie.
Oui nous sommes en guerre, mais depuis longtemps et contre nous-mêmes. Alors qu’elle éclate aux yeux de tous, ses dégâts sont pourtant perceptibles depuis des décennies sur ce plan de conscience matérialiste. Nous ne sommes pas au-dessus de la nature mais une partie d’elle. Une partie du tout et dépendant d’elle. Notre seule raison d’être est de la servir. Humilité et Humanité partagent la même étymologie, humus, signifiant « terre ». Serait-ce une erreur fondamentale d’appellation? À quel moment fait-on honneur à notre espèce? Quand allons-nous respecter notre nom, notre origine?
Nous sommes donc en guerre contre Covid-19. L’ennemi a plusieurs généraux comme la cupidité, l’irresponsabilité, l’ignorance, qu’il nous faudra combattre avant notre plus grand défi, le maître: l’égoïsme. Grand mal du monde dit développé. Le virus servira de prétexte à un modèle économique vieillissant et chancelant. Il peut aussi servir de prétexte au changement pour une meilleure version de nous-mêmes et du monde que nous bâtissons. Allez-vous combattre? Tant qu’il y a de la Vie, la guerre n’est pas perdue.
Les gens ont commencé à lire, jouer en famille, s’entrainer chez eux, chanter sur les balcons en invitant les voisins à faire de même. Apprendre de nouvelles choses. Sentir et partager la joie de vivre. Ils ont même parlé une nouvelle langue: la solidarité. Les gens ont réalisé l’importance de la santé, la vraie souffrance de ce monde qui s’est arrêté, de l’économie qui s’est dérobée et de la vie qui a continué. Parce que le printemps est au-dessus de cela, il a continué à être là malgré tout, présent, et à faire son oeuvre. Il est revenu et inéxorablement il apprit aux gens le pouvoir de la vie.
Prenons exemple sur le printemps. Respectons ce qui est plus grand que nous et dont nous sommes part. La nature. Osons le retour à la vertu. À la noblesse du cœur. Au courage. Cette guerre est la seule qui vaille, et elle est contre soi-même. Chacune, chacun. Combattons pour cela. Passant en mode survie, d’aucuns ont réappris à vivre. D’autres ont saisit l’occasion de se rapprocher, redéfinir les priorités, retourner vers le local. Quitte à rebattre les cartes du jeu, pourquoi ne pas en apprendre les règles.
Le temps de réfléchir à ce qui est essentiel, définir ses nouveaux objectifs pour y parvenir. Caresser le nez doux d’un cheval fougueux, passer la main dans les cheveux soyeux d’une femme, remettre une bûche dans le feu. Rendre au chien un coup d’œil complice. Cultiver un potager au soleil. Se cultiver soi-même. Écouter la nature, goûter la joie. Partager l’Amitié. Cette vie simple, elle est tout.
Dans cette approche je ne peux que vous orienter vers la sobriété heureuse de Pierre Rabbi pour continuer la réflexion. Peut-être vous sentez-vous plus proche d’un mode de vie urbain ou nomade, il n’en demeure pas moins la question du temps et de comment vous l’emploierez. À mon sens le principal intérêt développé par la semaine de 4 heures de Tim Ferriss. Avoir du temps est la vraie richesse de cette époque. Encore faut-il être à l’aise avec cette idée et en adéquation avec soi-même.
L’après coronavirus est ce que nous en ferons. En ce premier jour du printemps j’ai vu voler un papillon.
Cela sonne tellement juste. À point nommé. Merci
merci pour ce texte, qui me parle bien ! moi aussi j’ai vu ce matin le premier papillon de ce printemps, un Citron. Et lorsque je vais au jardin – car j’ai l’immense chance et bonheur d’en avoir un, un très grand et diversifié, – j’entends et je vois les bourdons voler de fleur en fleur, les oiseaux que je nourris dans les arbres qui chantent, j’ai même l’impression que plus j’aime leurs chants et plus ils prennent plaisir à chanter !!! Je me suis rendue compte depuis longtemps que le manque de temps est un souci. Nous avons pris… Lire la suite »
Bonjour Cornélia, Merci pour votre joli mot et le partage ! Cette simplicité en phase avec la nature est réjouissante pour tous. Cela devient tellement évident en des moments difficiles. Vive la sobriété heureuse et la connexion aux éléments. Prenons le temps d’apprécier le temps.