Transpirer est notre climatisation naturelle et c’est surtout un formidable outil de détoxication. Ce phénomène pourrait être présenté comme un lavage ou encore un traitement naturel / médical tant il est utile à l’organisme.
En situation de stress, d’émotion, suite à une activité physique ou lorsqu’on est exposé à une forte chaleur: nous transpirons tous, à différentes intensités selon les individus. C’est un phénomène totalement naturel et bénéfique pour l’organisme. Un corps qui transpire, c’est un corps qui respire. Un corps qui transpire, c’est tout simplement un corps qui réagit, qui vit!
Non ce n’est pas sale, non ce n’est pas dégoutant. C’est NATUREL. La transpiration participe à l’élimination des déchets et des toxines organiques qui circulent dans le sang. Elle contribue pleinement à l’expulsion d’une partie des mauvaises bactéries du corps. Elle est de votre côté.
La transpiration est votre alliée
Comprenons bien que transpirer est bon en tous points. Si nous pouvons connaitre des situations inconfortables à cause de ce phénomène – parce que ce n’est pas bien vu, qu’on trouve cela dégoutant ou que sais-je – soyons conscients que c’est une réaction normale preuve de bonne santé et de vie. Une conséquence bénéfique naturelle.
Parmi les idées reçues, nombreux sont celles et ceux qui considèrent que transpirer beaucoup pendant l’effort dénote un manque de condition physique. Faux. Ou encore que transpirer facilement / transpirer rapidement indiquent des faiblesses. Archi-faux. Combien de fois avez-vous dit sur un ton négatif « je transpire facilement ». Ou entendu de manière péjorative « moi je transpire beaucoup ». Zéro. Nul. 😉
Le corps dispose de plusieurs moyens pour évacuer la chaleur excédentaire, notamment la transpiration. Premièrement, le fait de suer beaucoup et rapidement témoigne d’une bonne adaptation de l’organisme au stress.
Dans les médecines ancestrales comme l’Ayurveda, transpirer est primordial. C’est un signe de bonne santé. Au même titre que le foie, les poumons, les intestins et les reins, la peau est considérée comme un émonctoire. Cela signifie qu’elle fait partie des cinq organes qui font face à la montée des toxines, en filtrant les déchets et en les rejetant à l’extérieur du corps. Dans son second rôle, la transpiration est ainsi la preuve que votre peau fonctionne correctement et remplit pleinement sa fonction.
Quand la peau est en mauvais état, qu’elle montre des signes de faiblesse comme les problèmes d’eczéma, zona, etc… c’est qu’elle peine à être un émonctoire efficace. Bien souvent c’est la preuve d’un encrassement de l’organisme. Une belle peau n’est pas juste un atout beauté. C’est aussi un atout santé.
Dans ces circonstances vous comprendrez aisément l’intérêt d’en prendre soin. Notamment en privilégiant une alimentation de qualité, riche en nutriments et pauvre en produits phytosanitaires (pesticides, fongicides, insecticides, très utilisés en agriculture intensive, contrairement à l’agriculture biologique). Mais aussi en évitant certains produits cosmétiques comme les anti-transpirants qui agissent en bloquant ou ralentissant le phénomène de transpiration. Nous préférerons les déodorants dont l’objectif est « seulement » de lutter contre les odeurs. Leur composition est généralement moins agressive, à condition toutefois de les choisir avec précaution. Eviter d’infliger à votre peau l’application des produits toxiques comme les sels d’aluminium ou les parabens.
Les personnes en bonne santé transpirent plus vite que les autres
De nombreuses études ont permis de constater qu’un sujet bien entraîné commence à transpirer à une température interne autour de 37,2°C, tandis que chez un sujet en mauvaise condition physique, la sudation débute plus tard, vers 37,7°C.
Définition: la transpiration ou sudation est la production et l’évacuation de la sueur, secrétée par les glandes sudoripares, par les pores de la peau. La sueur est principalement composée d’eau. Elle contient également des minéraux, de l’acide lactique, de l’ammoniaque, du sébum et de l’urée. Evacuer ces éléments contribue à purger le corps, à le vider de ses toxines.
Hommes, femmes, enfants, nous sommes tous concernés par ce phénomène biologique. Il varie en fonction de l’âge, du sexe, de la température extérieure de notre environnement, de l’intensité de l’activité physique, et du stress.
Une étude publiée en 2010 a apporté des preuves supplémentaires corroborant le lien entre la transpiration et l’amélioration de la forme physique. Elle démontre que les personnes en bonne condition physique ont tendance à transpirer beaucoup plus que les autres lorsqu’elles font du sport.
D’après le Time Magazine :
« [Le Dr. Craig Crandall, professeur de médecine interne], explique que la différence entre les personnes en bonne condition physique et les autres tient à la capacité des uns et des autres à dégager de la chaleur.
« Un bon niveau de forme physique vous permet de suivre un entraînement plus intense, ce qui génère plus de chaleur, ce qui à son tour produit plus de transpiration », explique-t-il.
Il ajoute que les hommes ont tendance à transpirer plus que les femmes pour la même raison que les adultes obèses ou en surpoids transpirent souvent plus que les personnes minces : leurs corps sont plus volumineux, ce qui entraine un dégagement de chaleur plus important au cours d’une activité physique. »
Si vraiment vous jugez transpirer trop ou que cela a des effets désagréables dans votre quotidien, comme les mains/pieds moites, alors il faut s’attaquer à la cause. La transpiration n’est qu’un résultat.
L’alimentation peut jouer un rôle prépondérant dans ce phénomène. Certains aliments chez certains organismes seront plus difficiles à digérer par exemple. D’où l’importance de connaitre son corps et ses règles de fonctionnement. Mais cela va au delà, dans la transformation en énergie.
L’alimentation et son absorption peuvent influencer la température du corps et directement impacter le phénomène de transpiration. Prenez conseil auprès d’un acuponcteur ou autre personne orientée vers les médecines traditionnelles, apte à vous informer sur le sujet. Il est certain que des protéines animales grasses comme les produits laitiers ou la viande rouge n’aident pas à maintenir une température corporelle stable équilibrée. Elles vont avoir tendance à solliciter longuement l’organisme pour leur assimilation plus lourde et par conséquent générer plus de chaleur. Donc mettre la clim en marche.
Forcer la transpiration = Agir en prévention / purger, renouveler
Lorsque je sens que je suis légèrement malade type rhume, grippe ou que les premiers symptômes apparaissent, j’ai pris pour habitude d’aller courir. Spécialement pour transpirer et évacuer les toxines. Ce n’est pas un entrainement, l’objectif est littéralement la transpiration. Cela chasse les maladies et me maintient en bonne santé.
En règle générale, les virus et les cellules chargées en toxines sont plus faibles que les cellules normales et ont une faible résistance à la chaleur. Résultat, augmenter la température corporelle peut aider à soigner les infections plus rapidement.
Dans l’entrainement maintenant, la transpiration est le fruit du travail. Elle ne doit pas nécessairement être un but en soi à chaque occasion. Certains exercices sont plus bénéfiques lorsqu’ils sont pratiqués à faible intensité. Ils n’apportent pas la même montée en température et par conséquent la même sudation. Cependant, elle doit accompagner une bonne partie de vos pratiques physiques. Elle fait partie du décor que vous voulez planter.
En effet, la transpiration générée par l’entraînement physique ou un environnement chaud, associée à une hydratation de qualité, va permettre un renouvellement régulier des liquides de l’organisme. A ce titre la sudation va aider le système à se maintenir en bonne santé, favorisant son lavage par une expulsion plus fréquente et plus profonde des toxines, déchets et autres molécules non désirables.
L’utilisation de la transpiration comme forme de détoxification est minimisée par la médecine moderne alors qu’elle est considérée comme une forme de purification depuis la nuit des temps par les médecines anciennes. Les thermes romains, les huttes de sudation aborigènes, les saunas scandinaves et les bains turcs sont autant d’exemples de ces connaissances ancestrales.
Selon une revue récente publiée dans le Journal of Environmental and Public Health, nombreuses toxines sont éliminées avec la transpiration, notamment les métaux lourds comme l’arsenic, le cadmium, le plomb, le mercure, les retardateurs de flamme chimiques, et le bisphénol-A (BPA). Aujourd’hui nous sommes malheureusement tous exposés à ces métaux lourds indésirables, c’est pourquoi transpirer fait partie des soins nécessaires.
Transpirer n’est pas synonyme de perte de poids!
Pourquoi vous souhaitez booster la transpiration et ce qu’elle ne fait pas:
Les activités cardio comme le running, le vélo, la corde à sauter ou encore l’aérobic permettent d’amplifier le phénomène de transpiration via l’augmentation du rythme cardiaque. Le sauna et le hammam, en élevant la température corporelle, sont aussi des outils pour favoriser la sudation. Des outils qui aident à détoxifier.
Cependant transpirer en faisant du cardio ou en allant au sauna ne permet pas de perdre du poids. Ces activités favorisent la circulation des fluides, l’évacuation des toxines et le retour veineux. Cela permet de lutter contre une des causes de la cellulite, qui est justement une stagnation des liquides intercellulaires. Mais pour ce qui est de la perte de poids, c’est non. La perte qui peut être constatée immédiatement après un footing n’est qu’une perte de masse hydrique temporaire (i.e. d’eau). Pour perdre durablement, il faut taper dans la matière, dans la graisse ou dans le muscle, ce qui est un autre sujet.
Attention à la déshydratation
Tout en étant le meilleur moyen de refroidissement de l’organisme, la sudation s’effectue aux dépens de nos réserves d’eau. Attention à ne pas se déshydrater trop sévèrement. La perte de masse hydrique ne s’improvise pas, elle s’apprend et s’apprivoise. Mise à part pour des performances sportives d’athlètes comme la pesée dans les sports de combats ou l’apparence plus saillante pour le body building, je ne vois pas l’intéret de courir le risque de se déshydrater profondément. D’autant plus que cela peut être très grave.
Quelques chiffres: (source e-santé.fr)
Dans les conditions extrêmes (température élevée, vent fort ou humidité élevée) la transpiration peut atteindre jusqu’à 3 litres par heure d’exercice. Certains footballeurs perdent 4 litres après un match disputé au soleil. Lors des marathons sous une chaleur torride, on enregistre des pertes de poids de 4 à 5 litres. On a même décrit un déficit de 12 litres par jour chez les soldats en exercice au Sahara.
Plus on perd de l’eau, plus la capacité physique diminue. Ainsi, une perte de liquide de 2% par rapport au poids du corps (1,5 litre pour un sujet de 70kg) réduit la capacité physique d’environ 20%. Lorsque la déshydratation atteint 4% du poids corporel, le handicap équivaut à 40%. Cela s’explique par la réduction du volume sanguin et donc une diminution du débit cardiaque et de la tension artérielle. Moins de sang parvient aux muscles, limitant ainsi leur capacité de travail. L’athlète se sent faible et fatigué. En même temps, la fréquence cardiaque augmente anormalement.
L’hydratation est essentielle, je ne dirai jamais le contraire. Cependant, comme je l’ai écrit dans un autre article, je peux m’entrainer facilement 1h30 à 2h sans boire, et ce à haute intensité, parce que je suis entrainé pour cela. Comme le souligne cette étude Québécoise, ce n’est pas juste mon cas personnel: à un niveau raisonnable et maitrisé, un état de légère déshydratation n’affecte pas la performance. cf fiche scientifique INS Québec
Les signes de déshydratation à surveiller:
Autant il est agréable de pouvoir repousser ses limites et ne pas être dépendant d’une bouteille d’eau pendant l’effort (cette liberté est réellement jouissive), autant à un moment si l’effort est vraiment intense et long par rapport à vos pratiques habituelles, que vous ne connaissez pas bien vos limites ou que vous ne savez pas quand sera le prochain ravitaillement, buvez! De plus, la récupération sera ainsi bien meilleure.
Si l’effort se poursuit toujours sans boire, la température corporelle risque de s’élever dangereusement. Vous pourriez constater des symptômes comme une peau sèche, une accélération du rythme cardiaque, une perte de concentration ou encore des étourdissements. Il peut alors s’agir d’un coup de chaud, susceptible d’évoluer en malaise, voire même de conduire à un décès. Donc on boit… pour éviter d’en arriver là, il faut boire d’urgence et se reposer. Moralité, avant de se passer d’une bonne hydratation régulière durant la pratique sportive, il faut connaitre ses limites. Ecoutez votre corps. Lors d’efforts longs, l’hydratation n’est pas en option.
Des bienfaits de la chaleur, en particulier du sauna
Les bienfaits de la transpiration favorisent une bonne santé générale. Une étude récente (journal médical JAMA Internal Medicine, publication 2015) a démontré que la pratique régulière du sauna est liée à une réduction du risque de décès.
Si vraiment l’activité physique n’est pas votre truc et que vous avez tout de même le soucis de prendre soin de vous: la pratique du sauna est bonne, approuvée, mais elle ne vaudra jamais le mouvement. N’oubliez pas que le mouvement, c’est la vie.
Premièrement, votre peau est un organe majeur d’élimination comme nous l’avons vu. Cependant de nombreuses personnes ne transpirent pas régulièrement. C’est pourquoi la pratique régulière du sauna, qui va déclencher la transpiration, restaure progressivement la capacité d’élimination de la peau. Ainsi cela peut aider à réduire votre charge toxique de façon assez significative.
Ensuite, des hommes utilisant le sauna (de style finlandais, sauna à chaleur sèche) sept fois par semaine ont vu leur risque de décès des suites d’un problème cardiaque divisé par deux, comparé à ceux qui ne l’utilisaient qu’une fois par semaine! Les médecins pensent que l’un des mécanismes de cet effet bénéfique est lié au fait que le sauna impose un stress au cœur et au corps, similaire à celui imposé par le sport. Oh yeah.
Attendez, le plus intéressant sur le sauna, en particulier pour les sportifs, arrive:
Il a été démontré que le concept de « Conditionnement hyperthermique », c’est-à-dire le fait de s’adapter à la chaleur par la pratique du sauna, indépendamment d’une activité physique aérobie, augmente l’endurance pendant l’exercice! Oh yeah x2.
En effet, le sauna provoque des adaptations du système qui nous aident à effectuer plus facilement les exercices lorsque la température de notre corps est élevée. Autrement dit lorsque le corps est soumis au stress de la chaleur, il s’y acclimate progressivement, provoquant un certain nombre de changements et d’adaptations bénéfiques.
Parmi ces adaptations, on observe:
- Une augmentation du volume plasmatique: on sait que l’exposition fréquente à la chaleur s’accompagne d’une augmentation du volume plasmatique et on sait que plus le volume plasmatique est élevé, plus on est apte à l’effort prolongé. Faire régulièrement un sauna améliore la performance dans les sports d’endurance. cf fiche scientifique INS Québec
- Une augmentation du flux sanguin vers le cœur et les muscles (amélioration de l’endurance générale)
- Augmentation de la masse musculaire due à un taux plus élevé de protéines de choc thermique et d’hormones de croissance (hGH)
- Des séances de sauna combinées au sport peuvent entraîner des augmentations synergiques de hGH encore plus importantes, ainsi qu’une augmentation du facteur neurotrophique issu du cerveau (BDNF). Ce qui peut susciter la production de nouvelles cellules cérébrales
J’ai toujours beaucoup aimé conclure un entrainement intensif par une séance de sauna lorsque j’en ai l’occasion. Maintenant je comprends scientifiquement pourquoi.
Quid du Bikram Yoga? Une forme de yoga dans une salle à plus de 40° avec 40% d’humidité. Activité que je pratique depuis peu et que j’apprécie pour ces bienfaits. Cette pratique est la parfaite combinaison d’une activité physique dans un environnement chaud, favorisant la sudation profonde. A noter que je me sens d’ailleurs assez proche de l’état post-sauna après une séance du yoga chaud. Vous savez cette sensation de flotter et le sentiment de relaxation intense.
Ma conclusion sur la transpiration
Finalement la perception du phénomène de transpiration de nos jours semble assez représentative de l’évolution humaine. Du chemin vers la culture de l’esthétisme et du matérialisme qui n’est qu’une résultante d’un manque de conscience par rapport à son évolution. Une illusion créée par le mental collectif, si vous préférez.
Alors que beaucoup se donnent du mal pour l’éviter, transpirer présente en réalité de nombreux bienfaits pour la santé et la beauté. Ironique non? La peau est le plus grand organe de notre corps. Elle joue un rôle aussi important que n’importe quel autre organe.
Pour résumer ce que nous venons de voir, transpirer aide votre corps à:
Maintenir une température adéquate, empêcher la surchauffe | Nettoyer les pores, ce qui aide à éliminer les points noirs et diminuer l’acné |
Evacuer les toxines, favorisant ainsi la fonction immunitaire et aidant à prévenir les maladies liées à une surcharge toxique | Améliorer la circulation sanguine |
Tuer les virus et les bactéries qui ne peuvent pas survivre à des températures supérieures à 37°C | Evacuer le stress, favoriser la relaxation |
En ce qui me concerne, je considère que la transpiration fait partie du développement personnel. C’est beau un mâle qui transpire. C’est bestial, c’est vivant. Et une femme alors? Même chose! Il y a une inspiration de force et détermination dans cela. C’est aussi image de générosité, d’énergie. C’est beau une femme qui transpire et qui dépasse ses limites. La transpiration me semble définitivement un phénomène vertueux.
Vous suez à grosses goutes, quelqu’un vous observe? Souriez, vous vivez !