Le temps de vous conter mon expérience en Thaïlande est arrivé. Cet article sera consacré à l’aventure à travers le pays. Un texte sur l’entrainement au Muay Thai en Thaïlande suivra, ainsi que ma rencontre avec des éléphants. L’idée est de raconter cette aventure et d’en tirer des réflexions à partager avec vous. C’est un article illustré, avec des vidéos, que vous allez découvrir.
Avant toutes choses je voudrais revenir sur la genèse de ce voyage, si besoin de raisons il y a pour voyager. Parlons plutôt d’objectifs, et de réaliser ses rêves, car c’est bien de cela dont il s’agit.
La genèse d’un voyage
Des rêves nous en avons tous, et bien que nous soyons de plus en plus nombreux à les réaliser, il me semble que c’est encore trop peu. Produire ou s’épanouir, il ne faut plus choisir. Ce sera le sujet d’un prochain article.
Parmi mes rêves, étant pratiquant d’arts martiaux et en particulier de Muay Thai, existe celui d’aller s’entrainer dans un camp en Thaïlande. Immersion totale dans la maison mère, le berceau de cet art. Entre le rêve et la réalité, il y a parfois un pas. Parfois un monde. Sauf que certains rêves sont maintenant. Tous en fait je pense, bien qu’on ne puisse les réaliser en même temps.
Il est urgent de les poursuivre et se réaliser dans le présent. Pensez-vous que ce rêve aurait la même saveur dans mes vieilles années, lorsque j’aurai « le temps » et moins de vitalité? Bien sûr que non. C’est un rêve d’énergie, d’exploration de soi-même. C’est maintenant que ça se passe. Action.
Oui mais heu: temps, argent, inconnu, peur, solitude, et leurs copains. Rassurez-vous ils feront tous partis du voyage.
- Temps : on est tous très occupé aujourd’hui. Vous n’êtes pas une exception. Il n’est qu’une question de choix et de priorité. Pour rappel, le temps n’existe pas. Il est une pure invention humaine. Utile à notre fonctionnement ensemble certes, mais certainement pas une prison.
- Argent : il existe encore de nombreuses destinations où le coût de la vie est bien moins élevé que dans nos sociétés développées. Tout dépend ensuite de votre standing, vos attentes, votre zone de confort, etc. De vous quoi. Pour ma part deux mois en Thaïlande avec entrainement et soin tous les jours ou presque (plus gros budget après transport et hébergement), tout inclus y compris billet avion AR, tout transport (train, taxi, bâteau, avion, bus), visa, moins de 3000 euros. Et vous allez voir, j’en ai fait des choses… 😉
- Inconnu : ce sera le cas à chaque fois. Il faut s’y faire. Ayez confiance en vous, en vos qualités et en votre capacité à vous adapter aux situations. En général si vous vous en sortez bien, il n’y a pas de raison que cela change. Ayez un plan de match établi dans les grandes lignes, avec de la flexibilité entre chaque point pour pouvoir l’adapter et le faire évoluer selon ce qui se présente à vous dans l’instant. Un plan de match c’est une carte avec des grandes étapes que vous aurez fixées préalablement, avant le voyage. Des objectifs. Un lieu, une chose à voir qui compte pour vous. Et toujours un plan B quand on voyage à l’aventure.
- Peur : liée à l’inconnu bien entendu mais pas que. Dans mon cas il s’agit quand même d’aller s’entrainer aux arts martiaux dans des camps Thaï, ce n’est pas exactement comme s’inscrire à la chorale. Parfois il faut savoir « poser le cerveau ». Si tu réfléchis trop, tu le fais jamais.
- Solitude : n’ayez crainte de celle-ci. Elle est une alliée en réalité. Elle est la voie qui nous force à regarder en nous-mêmes. Elle est le début de la méditation. Elle permet la connaissance de soi-même. Le chemin le plus difficile est celui que vous parcourez seul, mais c’est aussi le chemin qui vous rendra le plus fort et forgera votre caractère le plus. Vous savez déjà cela n’est-ce pas?
Bien que j’aie acheté mon billet d’avion exactement 6 jours avant de partir, il n’existait aucun doute quant à mon départ. Le travail avait été fait en amont. Psychologiquement, quant au Muay Thai, je m’y préparais depuis des mois. Il va sans dire que toutes ces années d’entrainement ont créé un terreau fertile à ce genre d’expérience. En ce qui concerne la logistique (travail, temps, etc.), je pense que j’ai pris ma décision 3 à 4 mois avant, puis mis en place le dispositif qu’il fallait pour exaucer mes voeux. C’est ce travail qui lève les doutes, donne la vision du voyage et permet de passer à l’action.
29/03/2018, arrivée à Bangkok où il fait un bon 40*C et une humidité incroyable. Je suis tellement motivé par ce voyage et heureux de repartir à l’aventure que je traverse une bonne partie de la ville (immense) en marchant en plein après-midi, 12 kg sur le dos (chargement de 10kg + sacoche ordinateur, hard drive, selfie-stick, lol, etc) #faudrabosserquandmêmeunpeu. L’entraînement vient de commencer. L’aventure aussi !
Direction Nord : de Bangkok à Chiang Mai en passant par Ayutthaya
Bangkok
Bangkok est une ville bruyante, occupée. Pas la définition du havre de paix, ni le top pour se reposer. J’ai cependant apprécié de la découvrir comme j’étais heureux d’en partir et fuir le tumulte de la grosse ville. Vous y rencontrerez plein de beau monde, certains temples et palais valent le détour. Les premiers contacts avec la cuisine thaï, omniprésente, sont vraiment positifs. C’est aussi un endroit branché pour faire la fête. Mais je ne suis pas venu pour ça. Je commence l’entrainement à Bangkok, en plus de l’excitation il fait une chaleur de bête, le sommeil est compliqué à trouver. J’y resterai 4 jours.
Direction Ayutthaya, l’une des anciennes capitales du royaume de Siam. Je prends le train en classe 3 je crois, ce qui est la classe populaire thaï, sans siège. Une sacrée expérience. Heureusement la ville n’est qu’à environ deux heures de train ce jour là…
Ayutthaya
Ayutthaya vaut le détour. Non pas la ville en elle-même mais ses ruines. Je suis sous le charme des temples anciens. Des vieilles pierres chargées d’histoire. Un premier arrêt sur image et ce n’est pas un uppercut au menton que je viens de recevoir. Une profonde inspiration sort de ce lieu hors du temps, fondé sur une île, et m’enveloppe.
Je recommande d’être prudent le soir dans cette ville car elle est très sombre (au sens littéral, peu de lumière urbaine). J’ai vu une fille avec qui j’étais se faire agresser. Mon premier combat de Muay Thai aurait pu avoir lieu ce soir-là.
Je vois aussi des touristes monter des éléphants pour la première fois. Sans commentaire. Par chance, le contrôle de soi est au centre des arts martiaux.
Deux nuits à Ayutthaya, direction Chiang Mai par le train de jour. Mais avant de traverser la jungle et la campagne thaï, je me lève très tôt le dernier matin pour aller visiter un temple à l’extérieur de la ville avant d’attraper le train. Pas déconnant comme idée. Voyez plutôt:
Chiang Mai
Me voilà installé dans le train à 9 am pour une bonne dizaine d’heures, avec un siège cette fois, direction Chiang Mai. Je suis assis à coté d’un moine bouddhiste qui parle bien l’anglais. La journée est jeune, nos conversations ont un bel avenir. Un voyage très plaisant qui permet de voir du pays et faire des rencontres. Le train en Thaïlande (et j’imagine en Asie en général) est vraiment une expérience à vivre.
Arrivé à Chiang Mai calmé? Que nenni. Dopé par l’adrénaline de l’aventure, j’ai hâte de découvrir cet endroit qu’on m’a loué.
Chiang Mai, ça sent bien meilleur que Bangkok. Dans tous les sens du terme. Ville importante mais sans immeuble, à taille humaine, on se sent vite bien à déambuler dans les ruelles de la vieille ville, elle aussi entourée d’eau. Comme on ne change pas une équipe qui gagne, ces 10h30 de train m’ont donné le goût d’une petite marche de 8 km avec mon paquetage pour rejoindre l’hébergement.
Parenthèse hébergement: il est très facile de se loger et de voyager en général en Thaïlande. Il y a des hôtels et des guest house un peu partout. Je gérais cela au jour le jour avec les recommandations que je récoltais ou ce bon vieux booking, toujours utile en plan B. La 4G et internet en général fonctionnent très bien en Thaïlande. Vous n’aurez aucun problème à trouver du Wi-Fi. Aussi, notre cher opérateur français free offre 25G de datas /mois en Thaïlande avec son forfait classique à 20€. Il a free, il a tout compris.
Chiang Mai est vraiment agréable. On prend vite ses repères. La ville est beaucoup plus calme que Bangkok (sauf pendant Songkran, nous y viendrons). En l’espace de deux jours j’avais mon camp de Muay Thai, mes soins (massages), ma cantine, un vélo, un logement, un endroit pour travailler. Bref, tout ce dont j’avais besoin. Et même des tongs, il était temps de laisser les chaussures de Trail au frais, il fait 38*C quand même.
C’est à Chiang Mai que je commence à devenir vraiment fan de la nourriture thaï. Il faut dire que la cuisinière de la gargote où je mange pratiquement tous les jours dans la rue me soigne comme il faut. Pas trop épicé, « mai pet » pour le bilingue que je deviens. Jusqu’au moment où elle souhaite me faire goûter les pattes de poulets en soupe. Je n’étais pas encore prêt. Je goûterai par la suite, dans le sud, une fois ma formation Thaï plus avancée 😉
Certes j’ai l’appareil digestif solide mais il faut noter qu’en mangeant pratiquement à chaque occasion dans la rue, je n’ai pas été malade et les mets sont délicieux. Si vous mangez à l’occidentale, le budget alimentation sera multiplié par deux, au minimum. Les Thaï sont ravis de voir la quantité de nourriture que je peux avaler, et apprécier. La guest house où je réside est un joyeux bordel organisé. Une auberge en pleine ville, calme, où les gens de tous horizons vont et viennent, où la musique ne s’arrête presque jamais.
Bon pour lui. Bienvenue en Thaïlande.
J’ai deux anecdotes à vous raconter avant de quitter Chiang Mai.
Doi Suthep
Je me suis rendu au temple de Doi Suthep, en haut de la montagne qui surplombe Chiang Mai, en vélo public: l’équivalent d’un Vélib. C’est une grosse erreur. Ne la commettez pas à moins d’être un cycliste chevronné et avoir un vélo performant, taillé pour la grimpette.
Je garde pourtant un souvenir impérissable des gens qui me saluaient, criaient, m’encourageaient tout au long de l’ascension. Mes cuisses en gardent un souvenir légèrement différent. Il fallait définitivement être dingue pour emprunter cette route avec ce matériel, en plein cagnard cela va de soi. On fait les choses bien. Je vous avoue que j’ai douté fort de pouvoir en venir à bout, je ne connaissais pas la route, pas la fin. J’ai même dû revenir sur mes pas à un moment car je m’étais égaré. Et puis non, après tout j’ai le temps et je suis là pour m’entrainer et explorer, le pays comme moi-même. Peux-tu aller en haut? Peux-tu terminer cette ascension? Évidemment que je le peux. Alors fais-le.
Je vous passe les frissons qui me parcourent le corps avec Hans Zimmer dans les oreilles. Après quelques noix de coco et autres pastèques pour réhydrater la machine, j’arrive en haut des 30 km à vélo les plus longs de ma vie. Malheureusement je n’ai pas pu mettre strava pour suivre le dénivelé positif parcouru mais sans aucun doute plus de 1000 m, et je dirai autour de 1500, surtout avec mon « petit détour ». Alors que google ne donnait pas la possibilité de faire l’itinéraire à vélo, cela aurait dû me mettre la puce à l’oreille.
Le temple en haut est certes très fréquenté par les touristes mais il vaut totalement le détour. Peut-être pas en vélo pour tout le monde par contre.
Je suis hilare en repensant à la tête de la vendeuse qui m’a vu arriver à bicyclette orange et blanche de la ville de Chiang Mai (je pense que c’est la première fois qu’un vélo de la ville montait là-haut) et engloutir les petits gâteaux de riz à la noix de coco tout chaud à l’arrivée. Il me semble que j’avais déjà bu la moitié d’un litre d’eau avant qu’elle n’ait pu compter la monnaie que je venais de lui remettre.
Je me sens bien. L’énergie en haut est folle, malgré les touristes j’arrive à trouver des coins tranquilles. Et je sais que le meilleur reste à venir.
La descente est du délire pur. Le deux roues dévale la pente, poignée dans l’angle. Je me régale, toujours hilare. Une fusée de bonheur avec des étoiles dans les phares. La vie est belle. On est bien en Thaïlande.
De retour à l’hôtel on ne me croira pas quand j’expliquerai pourquoi le vélo était parti si longtemps. Que je venais de monter au temple sur la montagne et qu’effectivement cela avait été « un peu » plus long que prévu.
Le jardin secret aka havre de paix
On m’avait parlé de ce jardin en pleine ville depuis Bangkok déjà et il devint mon espace de travail et de calme quotidien. Un jardin hors du temps, attenant à un restaurant, avec un petit café en son sein. Vous y trouverez des sculptures, des poteries, des bassins, une faune et une flore incroyable. C’est se couper littéralement de la ville tout en y étant. Un endroit spirituel et inspirant que je partagerai volontiers avec vous si vous visitez cette région. Parfait pour travailler, lire, méditer, se ressourcer.
What else?
Avant de revenir à Chiang Mai pour Songkran, le nouvel an bouddhiste, l’aventure va prendre une tout autre ampleur. J’avais appris au détour d’une conversation à Bangkok qu’il y avait une formidable boucle à faire entre jungle et montagne, le tout à moto, dans le nord de la Thaïlande au départ de Chiang Mai, avec des grottes, des… Stop. N’en dites pas plus. C’est dans les tuyaux.
Road trip à moto : la route des 1000 virages en Thaïlande
Bien plus en réalité. 1864 je peux lire sur certains blogs de motards. Pour les amoureux de moto en forme, c’est un périple à découvrir absolument.
Voici le plan de match :
Chiang Mai – Pai – Tham lot cave – Mae Hong Son – Doi Inthanon – Chiang Mai.
Ne vous fiez à Google non plus pour ce trajet. Et surtout 1 km en montagne par cette chaleur compte triple. Il s’agit d’un magnifique road trip, à faire sur 5 jours pour être confortable, avoir le temps de profiter, improviser et rentrer pas trop fatigué.
La route est incroyable et belle. Si vous aimez « rider » c’est un pur bonheur, en pleine jungle. Vous en aurez un petit aperçu dans la vidéo à la fin de cet article.
Première étape : Pai et son canyon
Pai est une petite ville du nord de la Thaïlande située à mi-chemin entre Chiang Mai et Mae Hong Son. Nous approchons de la frontière birmane. Elle est entourée par de hautes montagnes et offre un magnifique panorama naturel. De nombreuses tribus différentes y mènent encore une vie traditionnelle paisible.
Dans les années 1970, ce coin reculé du pays était un point de passage important du trafic d’opium dans la région. À l’époque, il se dit que les hippies et routards en quête de sensations fortes y venaient pour s’adonner aux plaisirs des paradis artificiels dans un cadre faisant la part belle à la nature et à l’authenticité.
Aujourd’hui j’y ai moins trouvé cette authenticité. C’est un village très apprécié par les backpackers, plutôt touristique et festif. J’ai cependant aimé l’ambiance générale et dès que vous sortez du centre-ville vous retrouvez l’authenticité et le calme. Je dormais tout seul dans la jungle, dans la montagne à 10 min de Pai. J’ai adoré cette expérience.
J’ai pu assister un soir dans la rue à Pai à un autre sport traditionnel : le Sepak Takraw. Joueur de foot et pratiquant de Muay Thai, je suis sur le postérieur. Quel sport spectaculaire ! Très envie d’essayer. Voir la vidéo de ce moment ici.
On est bien à Pai, ambiance agréable et cela peut être le point de départ de nombreuses aventures dans les alentours. Une bonne base par exemple pour aller explorer la jungle, le canyon, les sources d’eaux chaudes.
Le canyon de Pai mérite d’y passer du temps, notamment au coucher du soleil. Vous ne serez pas seul par contre. En revanche en plein après-midi si vous l’arpentez et descendez dans ses gorges marcher quelques kilomètres, prenez des bonnes chaussures et ne vous y rendez pas seul. La rencontre avec un serpent d’1,5 m, noir vert, tombé à quelque 50 cm de moi et tout aussi surpris de ma présence, m’a rappelé que la nature était chez elle ici et que les tongs, cette fois, ce n’était pas une bonne idée. Ni être seul ici sans réseau téléphonique…
Enfin monter saluer le Bouddha blanc en haut du temple peut être une bonne idée.
Deuxième étape : Mae Hong Son, en passant par Tham Lod Cave
Pas mécontent d’avoir eu un rapport cordial avec le serpent, me voilà en route pour Tham Lod cave, sur une route non moins sinueuse qui me régale de ses courbes et de ses paysages.
Tham Lod Cave est une immense (vraiment) grotte avec de multiples galeries traversée par une rivière. C’est l’habitat de milliers chauves-souris et de martinets mais aussi de carpes qui vivent si bien dans la rivière à l’entrée de la grotte que dans la grotte!
Tham Lod Cave est un site archéologique très anciens qui a été occupé par des tribus depuis la préhistoire. Vous pouvez y voir encore aujourd’hui des traces de ces hommes préhistoriques et de leur passage. Une voûte abrite des peintures préhistoriques d’une tribu de chasseurs, les Hoabinhian, 9000 ans avant notre ère. Une autre chambre abrite des sarcophages datant d’une période entre 2100 et 1200 ans, avant l’arrivée du bouddhisme. On retrouve ces coffres dans plus de 200 grottes du nord de la Thaïlande, accompagnés de poteries, et nous ne savons quasiment rien de cette civilisation.
On se sent petit dans cette grotte. Autant face au temps, qu’au confort et à l’espace. Face l’immensité de l’endroit, il est facile de s’y perdre sans repère.
Mae Hong Song est une ville tranquille non touristique, à la frontière Birmane. Les gens ici sont restés très simples, vivant encore en harmonie avec la nature pour la plupart. Le contraste est saisissant. Moins d’hôtels, de magasins. Je me promènerai dans les rizières, pratiquement seul au monde. J’aurais aimé rester plus longtemps mais du lourd m’attend.
Troisième étape : Doi Inthanon
Doi Inthanon est un immense parc national situé en montagne, avec un observatoire et deux pagodes érigées à son sommet.
Un endroit frais, magnifique. Vous pourrez randonner dans la jungle une fois en haut et flâner dans les jardins entre les étonnantes pagodes. Des paysages époustouflants.
La fraîcheur de l’endroit m’a même donné l’envie de bouger là-haut.
J’arrive exténué à Chiang Mai après 5 jours sur la route, plus de 850km parcourus, à explorer tout ce que je voulais, avec un sentiment de complétude. C’était une sacrée belle boucle!
Songkran, le nouvel an Bouddhiste
Songkran est célébré les 14 et 15 avril, sauf dans certains endroits comme Chiang Mai où les gens aiment tellement cela qu’ils festoient pendant 3, 4 voire 5 jours !
Songkran est une fête religieuse familiale et spirituelle traditionnelle qui a bien des significations pour les Thaï et où l’eau a un rôle central.
Pour l’étranger que je suis, Songkran est l’équivalent d’une bataille d’eau géante dans laquelle tout le monde fait la fête, danse, boit, mange, s’amuse. Imaginez cela à l’échelle d’une grande ville. Pour moi cela reste un moment hors du temps. Une intensité rare. Il est très difficile « d’échapper » à la fête et la ferveur populaire. Toute routine s’arrête. C’est un joyeux bordel, c’est Songkran. À vos pistolets à eau parce que de toute façon vous serez trempé.
Une expérience assez indescriptible. Il faut le vivre, tout simplement.
Bienheureux de mon épopée dans le nord et non moins content d’échapper finalement à Songkran, j’ai un petit pincement au coeur pour les copains Thaï que je laisse derrière.
Ces gars-là, qui parlent à peine anglais, m’ont accueilli comme si j’étais des leurs. Nous avons passé quatre jours de dingue ensemble. Ils ne lisent pas le français mais ils le savent, merci Khob khun khap. Je reviendrai jouer au foot avec vous en Thaïlande.
À ce moment du voyage j’ai peine à réaliser tout ce que je viens de faire en moins d’un mois. Les journées sont pleines. Je dors peu, je maigris, ce n’est que le début je le sais. Et je ne vous ai pas encore parlé des éléphants, ni des entrainements.
Avant de nous envoler vers le sud, on se quitte sur une vidéo faite avec amour, qui vous donnera un aperçu authentique de l’aventure en Thaïlande. Je vais aussi vous conter l’aventure extraordinaire qu’est la rencontre avec un éléphant.