Accomplissement: nous sommes notre propre limite

Être sa propre limite. Cela signifierait que nous serions doués d’un potentiel infini. Une qualité relative au divin, à l’univers, à l’énergie. Mais le sommes-nous? Oui… et non. Possiblement d’un point de vue spirituel, selon un principe d’immanence notamment. Définitivement pas d’un point de vue matérialiste. Alors quel prisme est le plus adéquat dans la recherche de l’accomplissement de soi? That is the question.

Nous emprunterons le chemin du développement personnel et nous demanderons quels sont les principaux freins à l’accomplissement. Ce besoin ultime de la pyramide de Maslow semble en effet sur la voie du bonheur. S’accomplir pour être heureux. Tout un programme. Mieux: une philosophie.

Accomplissement de soi

Depuis la pyramide des besoins établie avec le prisme de la psychologie, nous pourrions aisément nous approcher d’autres connaissances, spirituelles cette fois, via les chakras notamment. Le parallèle est troublant. Science et spiritualité ont été, et pourraient sans doute demeurer, connexes.

Accomplissement de soi

En outre, ces besoins qui doivent être comblés, ces roues qui doivent libérer leur énergie, sont les freins de notre accomplissement personnel. De la même manière que l’énergie s’élève depuis la base, la racine, en passant par les principaux centres énergétiques (qui correspondent, en passant, aux glandes endocrines i.e. notre système hormonal…autrement dit ce qui nous régule chimiquement) les besoins de Maslow observent un caractère ascensionnel. La base doit être comblée solidement pour non seulement accéder mais aussi bâtir l’étage supérieur de façon durable. Et ainsi de suite.

Ainsi s’élève notre énergie, notre vibration, notre conscience. À mesure de la réalisation de soi.

Certains freins sont les résultats de notre perception de la vie, tel le regard des autres, le jugement, la morale, les normes sociales. Mais ils ne savent être nous-mêmes. Nous en venons à la bonne vieille, authentique, introspection.

La limite collective contemporaine à notre développement est le matérialisme excessif. Poussé à l’extrême il engendre un manque crucial de spiritualité, remarquable par une forme d’inversion des valeurs fondamentales. Aussi il convient de rappeler avec gratitude que les besoins primaires constitueraient des limites indépassables s’ils ne pouvaient être complétés. Avoir conscience de cette chance est un bon départ.

En somme, si les besoins élevés de la pyramide sont « des problèmes de riches » dans un certain référentiel, ils n’en demeurent pas moins nécessaire de les adresser. Nous savons le poids de la souffrance morale, au niveau individuel comme collectif.

Plus nous montons dans la pyramide, plus l’introspection pourra répondre aux besoins et tendra à porter l’individu vers son accomplissement.

Parce que finalement que diable le regard des autres quand on fait pleinement, vraiment, ce qu’on aime.

« Connais-toi toi-même et tu connaitras l’univers et les Dieux ».

Dès lors que vous êtes en ligne avec vous-mêmes, des freins disparaissent, du moins perdent de leur force. Le doute, lui, demeure, provenant de soi ou encore de l’entourage.

Nommons quelques freins majeurs à observer droit dans les yeux. Certains sont intrinsèques à l’individu:

  • La connaissance de soi. Une véritable et juste introspection libère la volonté nécessaire. En trouvant et en façonnant son pourquoi, la croyance en notre propre potentiel se renforce. La volonté est adossée à un désir. Lorsque ce désir devient celui de l’accomplissement de soi, d’une vie, la volonté se change en art de vivre. Le pourquoi est fondamental pour croire suffisamment en soi et trouver la force de se réaliser. 
  • Le courage. Cette force qui vient du coeur semble appropriée, en phase avec l’action de l’introspection. Un équilibre de volonté et de courage engendrant l’action, devra durer fermement. Constance et consistance sont des formes de courage qui s’inscrivent dans le temps, en réponse à un pourquoi antifragile. Nous avons écrit l’importance de la discipline envers soi-même, hygiène de vie, corps et esprit.

D’autres, externes:

  • L’environnement joue un rôle crucial. Si l’environnement n’est pas adéquat, seule une volonté inébranlable permettra de le quitter et offrira le courage d’en changer. Il constitue une limite puissante, parfois indépassable associée au doute envers soi-même. 
  • Des limites très concrètes et pernicieuses qui ne disent pas leur nom: l’Égo ou encore les drogues. S’il est vraisemblable que dans certains cas elles permettent d’exprimer un potentiel de création en désinhibant (dans le domaine des arts notamment), elles sont aussi un poison destructeur, drainant l’énergie. 

Aussi n’existe-t-il par essence aucune liste exhaustive des freins à l’accomplissement personnel. Mais notons que la santé, le bien-être et la créativité sont possibles simultanément. Ce à n’en point douter lorsque l’énergie circule. Alignez cet état avec les actions adéquates, en ligne avec l’Être, le vrai Soi, et rien d’autre que la réalisation de soi ne peut se produire.

Pour conclure, le principal frein à l’accomplissement de soi n’est autre que… soi-même. Nous sommes notre propre limite dans le sens où notre mental est notre meilleur adversaire. Il n’existe personne d’autre à battre. Ce dernier est certes un formidable outil, mais aussi notre pire ennemi lorsque nous nous identifions à lui. Le cas échéant, nullement il n’est créateur. Or s’accomplir soi-même c’est avant tout croire en soi suffisamment pour créer sa vie. 

Notre plus grande peur n’est pas notre incapacité. Notre plus grande peur est notre potentiel. C’est notre lumière, non notre ombre, qui nous effraie le plus.

Nous nous interrogeons, nous doutons : « Qui suis-je, pour être brillant, magnifique, talentueux et fabuleux? » Qui êtes-vous pour ne pas l’être?

Nous sommes des enfants de l’éther. L’ignorer ne sert pas le monde. Nous vivons précisément pour que ce potentiel s’exprime. Il est la raison de notre existence.

Nous sommes faits pour briller. Pas seulement quelques-uns parmi nous, mais chacun à son échelle. 

En laissant notre lumière briller, nous donnons inconsciemment aux autres la permission d’en faire autant.

Lorsque nous sommes libérés de notre propre peur, notre présence au monde libère automatiquement les autres.

Une adaptation personnelle de « Our Deepest Fear » par Marianne Williamson. De l’importance de l’accomplissement de soi pour le développement de l’espèce humaine.

Mais nul besoin de puiser toute inspiration outre-Atlantique. René Char résuma l’accomplissement personnel ainsi:

Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque, 
À te regarder ils s’habitueront. 

Va vers ton risque.

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iloula83
8 mars 2021 16 h 42 min

Bonjour,
Cela fait plusieurs années que je vous suis au travers des articles publiés sur le blog. C’est un réel plaisir de vous lire, de partager, d’apprendre, et surtout de constater à quel point l’être humain peut changer, tendre vers le « juste ».
Merci de ces beaux partages.

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