Le jour d’après un confinement marque-t-il un retour à la raison? Nous pourrions penser, du moins espérer, qu’une situation post-traumatique soit favorable. À l’instar d’une personne qui sort d’une maladie grave ou d’un accident, les priorités sont naturellement revues. Face à la file d’attente pour la réouverture du drive de Mac Donald, rien n’est moins sûr.
Allons-nous reprendre « comme avant »? Des priorités vont-elles changer suite à cette gifle? Apprendre ou ignorer? Continuer avec des oeillères ou se préparer pour changer?
Observons: qui est le plus frappé par le virus? Les personnes malades, fragilisées, fatiguées, en surpoids et les anciens; autrement dit les personnes dont l’énergie est altérée ou diminuée. Il a été noté par les médecins une forme de dysfonctionnement du système immunitaire face au virus dans les cas graves. Une réponse non adaptée. Le blocage de la circulation de l’énergie à travers le corps par différentes maladies dites chroniques pose le terreau de ce dysfonctionnement.
Bonne santé = bonne circulation. L’inverse est vrai. Les médecines douces s’évertuent en ce sens depuis toujours et c’est ce que la physique quantique apportera à la médecine matérialiste occidentale lorsqu’elle sera prête.
Que nous le comprenions ou non, nous sommes des Êtres d’énergie. Frank Wilczek, Nobel de physique 2004 : « Nous sommes les enfants de l’éther » ou encore « nous sommes des Êtres éthériques ». Autrement dit, nous sommes certes faits de chair et d’os, mais avant tout d’énergie. Ainsi vous vibrez et je ne saurais trop vous encourager à reconnaître vos vibrations, au sens socratique « connais-toi toi-même ». Socrate qui signifiait par cette maxime ancienne « sache qu’il y a en toi un principe d’excellence qui doit guider tes actions : la raison ».
Peut-être que la priorité sensée, la raison, serait avant tout une bonne santé naturelle. Un objectif qui peut sembler en soi un parcours du combattant de nos jours en pays développés. Immergés dans la pollution, le stress, l’alimentation hors-sol, le plastique, et la compensation en médicaments et compléments, le défi est de taille.
Admettons que la santé devienne, de manière personnelle et responsable, la priorité de chacun et non plus celle de l’État. Que chacun se prenne en main. Comment s’y prendre correctement? Il s’agit tout d’abord de retourner à l’intuition, votre intérieur. Ce qui peut être nommé développement personnel; prendre la responsabilité de sa vie. Ensuite, une bonne piste serait de savoir qui écouter? Qui suivre pour accéder à une information véritable à laquelle se fier et sur laquelle compléter la connaissance de sa vie?
S’il est une question primordiale à l’égard collectif, c’est celle de l’information. Celle qui fonde le savoir et donne les pistes de réflexion. Celle qui éduque, non celle qui manipule ou sert des intérêts tiers. La bonne information, les penseurs à suivre, sont ceux qui n’ont rien à vous vendre ou qui ne sont pas dans une course au pouvoir. En l’état vous pouvez judicieusement éteindre la télévision pour la donner à votre meilleur ennemi (et reprendre une activité normale 😉 ).
La première source d’information à laquelle se fier est soi-même et son intuition. Votre intériorité; l’immanence. Il sera déployé une énergie incroyable à vous faire penser l’inverse et détruire celle-ci. Soyez forts. Il faudra non seulement la tenir éveillée mais aussi l’aiguiser. Demeure ici l’enjeu du développement personnel exposé sur volecommelepapillon.com. Nous partons de l’intuition de la vie, de la nature. Cette conscience qui fait que le soleil s’identifie sans explication, que la gravité est évidente avant d’être démontrée.
L’intuition au sens philosophique: pour Platon, l’intuition est la saisie immédiate de la vérité de l’idée par l’âme indépendamment du corps. Pour Épicure, l’intuition est la saisie immédiate de la réalité du monde par le corps indépendamment de l’âme. Vous comprendrez que l’important n’est pas de savoir si c’est l’âme ou le corps qui saisit la vérité immédiatement, d’autant plus qu’il n’est pas nécessaire de les dissocier comme le souligna la philosophie de Spinoza, mettant fin à la dualité. L’intuition est la saisie immédiate de la vérité – voilà qui convient parfaitement.
L’intuition de la nature prime sur les livres. Bien qu’ils regorgent de richesses, de connaissances, ils n’apprennent pas à penser mais donnent matière à penser. René Descartes disait : « la lecture de tous bons livres est comme une conversation avec les plus honnêtes gens des siècles passés qui en ont été les auteurs, et même une conversation étudiée, en laquelle ils ne nous découvrent que les meilleures de leurs pensées. » Une conversation est un échange dans lequel on pense et confronte des idées.
Un bon livre a ce pouvoir. Cependant, il ne détrônera jamais la capacité à penser et l’intuition, seulement pourrait-il la guider. Si le livre devient la solution applicable, la seule autorité, qu’advient-il lorsque la situation n’a jamais été observée par l’ouvrage? Celui qui ne sait penser par lui-même attendra de retrouver une accointance entre la situation et le livre, mais sera tout d’abord bloqué de penser et donc d’agir en premier lieu. Est-ce que les institutions et administrations ne seraient pas fournies aujourd’hui d’excellents lecteurs mais piètres intuitifs, ce qui revient à démontrer une déconnexion de la réalité?
Quid de l’information? Comment la choisir? Exactement comme un bon fruit: en connaissant le producteur, en l’occurence le penseur, le scientifique, le journaliste, etc. Et ce n’est pas tout. Il s’agit de l’éplucher: prendre ce qui est bon, laisser le reste. Tout n’est pas bon à manger. L’esprit critique et ouvert est un filtre difficile à maintenir, qui anime les passions autour des sujets existentiels et des penseurs comme par exemple Nassim Haramein.
Pour filer la métaphore d’Idriss Aberkane à travers le fruit et le penseur, il précise que l’information est meilleure lorsqu’elle est « digérée ». Les penseurs valables enrichissent l’information en la confrontant à leur propre connaissance et en la forgeant dans leur intuition. Il va sans dire qu’ils sont indépendants. Ils se trompent et l’acceptent. Se remettre en question ne les effraie point.
Gaston Bachelard écrivit à propos de l’esprit scientifique: « On ne peut se prévaloir d’un esprit scientifique tant qu’on n’est pas assuré, à tous les moments de la vie pensive, de reconstruire tout son savoir. Seuls les axes rationnels permettent ces reconstructions. Le reste est basse mnémotechnie. La patience de l’érudition n’a rien à voir avec la patience scientifique ».
Rationnel: qui relève de la raison. Du bon sens. Ni la raison, ni le bon sens ne s’apprennent dans les livres. Autrement dit il faut accepter souvent de ne rien savoir. Faire preuve d’humilité face à la réalité de l’expérience qu’est la vie. En ce sens, le sage montre un chemin mais jamais ne dicte ce qu’il faut en faire.
Quelqu’un qui ne vous dicte pas ce que vous devez penser mais livre sa version dans sa vérité en disant: voici ce que je pense moi, mon point de vue est éclairé, il vient de mon intuition et conviction la plus profonde et du fruit de mon travail, études et observations. Confrontez-la avec la vôtre.
Ainsi va la vérité d’un penseur, d’un philosophe, d’un maître. Savoir que l’on ne sait rien induit l’humilité. Comme explicité dans l’article Covid-19 ou le mal nécessaire, humilité partage la même étymologie que homme: « humus », la terre. Raisonnable est celui ou celle qui s’inspire des idées de tels individus.
« Croyez ceux qui cherchent la vérité, doutez de ceux qui la trouvent. » On ne peut donner meilleur conseil qu’André Gide à ce sujet. Ainsi tant que nous ne replacerons pas l’homme en son sens noble, à son intuition, et donc l’humilité au-dessus de nos lois de vie, de notre système de pensée, nous ferons mal dans le sens non adéquat au principe de vie.
En instance le capital devrait redescendre d’un étage. Redevenir un outil, servir l’humain, servir l’humilité et en réalité servir le vivant car nous ne sommes pas seuls. Nous avons le devoir de servir la vie, si évolués sommes-nous.
L’observation des secteurs majeurs des sociétés modernes tels que les médias, la finance avec les banques en particuliers, la santé, la politique, peut être obscène. Ces secteurs sont malades comme le décrit le Dr Janine Fontaine dans son oeuvre Médecin des trois corps 20 ans après: « est ainsi venue la mode des bilans de santé systématiques. Des centres se sont montés dans l’unique but de faire des affaires en pratiquant des bilans sur des gens bien-portants. Les financiers, à leur tour, prenaient le pouvoir sur le corps médical. J’assistai, impuissante à ce gâchis organisé, en m’interrogeant sur ce qu’il allait advenir de la sécurité sociale. »
Fort heureusement une forme de capitalisme conscient existe, née et appelée outre-Atlantique « capitalisme Karmique ». Nul doute que cette forme est l’avenir des économies développées. J’y reviendrai dans un autre texte.
Prendrons-nous le virage à la sortie du tunnel? Amorcer le retour à une forme de raison, un fonctionnement responsable, à une autonomie raisonnable. Non pas celui du survivalisme mais du retour à la vraie vie, à la simplicité essentielle et à la nature. Garder ce qui vaut, changer ce qu’il faut. Nous l’avons oublié par le passé. Quand tout va bien dans son microcosme, on ne regarde pas autour. Il semblerait que le moment soit opportun pour le retour de cette bonne vieille sagesse. À point nommé, elle n’est pourtant pas un chevalier blanc que tout le monde attendrait. Elle est la volonté de chacun en son intérieur, par sa propre remise en cause.
« Sois le changement que tu veux voir dans le monde » disait Gandhi. Le changement que nous voulons voir dans le monde est à l’intérieur de nous. Il n’y a pas d’autre chemin. L’économie de ce travail sur soi-même est une voie sans issue.
Le Pr Raoult qui, faisant le point sur l’épidémie de Covid-19, exprime la déconnexion de la réalité et le retour à la raison nécessaire. (à partir de 10 minutes si vous êtes pressés). Il évoque par ailleurs la folie des médias.
Demandez à une personne à risque touchée personnellement ou dans son entourage s’il faut attendre des autorisations, protocoles, pour prodiguer des soins qui aident le malade à s’en sortir? Le livre face à la réalité.
Un retour à la raison serait un changement majeur de priorités. Une impulsion bienfaisante pour tout domaine vieillissant qui aurait besoin de se renouveler. Ne craignons pas la raison. Cherchons la.
Pour conclure, la santé semble être un solide point d’ancrage pour retourner vers la raison. Le corps humain est formidablement performant et naturellement intelligent si on le laisse être pleinement ce qu’il est. Si l’énergie y circule librement et fait son oeuvre de vie.
Si je devais donner une « chronologie thérapeutique », elle serait la suivante:
- s’assurer de ne pas entraver la capacité naturelle du corps physique avec des outils comme le sport, le jeûne et l’alimentation adéquate.
- observer son corps subtil, émotionnel et apprendre à le connaître avec notamment la méditation, l’art et la philosophie.
- en cas de besoin se tourner vers les médecines douces pour prévenir, agir en amont des réactions lourdes du corps physique.
- en dernier lieu, lorsque la réaction est là, utiliser la médecine moderne pour éteindre l’incendie et aider l’organisme à se soigner.
Pour faire ma part, je fournirai non pas un kit de survie mais un kit de vie. Le coeur de VCLP est l’énergie et sa circulation, donc la santé psychique et physique. Un guide de développement personnel dont la primeur est le bien-être et dont l’objectif ultime n’est autre que la performance naturelle dont un humain peut faire preuve dans sa bienveillance. À qui est prêt à emprunter sa voie pleinement, ce guide sera gratuit. Vous pouvez vous abonner à la lettre VCLP pour le recevoir à sa publication.
En ce qui concerne l’information, après l’intuition, le choix des sources prime. Un saut sur la chaine YouTube thinkerview me parait un riche tour d’horizon des penseurs francophones (et pas que). Un format d’information long et sans langue de bois, qui permet de se forger une première idée solide de qui vous parle et livre ses pensées. Libre ensuite à chacun de faire ses recherches en fonction des intérêts. Certes chronophage, il convient d’en finir avec les raccourcis. On ne peut faire l’économie de la connaissance. Dans le cas contraire, d’autres sauront et feront, selon leurs intérêts. Le savoir est bien plus qu’une arme.
Bel article ! merci d’avoir mis ta pierre à l’édifice de la construction du monde
Bises
Merci Caroline. À bientôt,