kit de vie, revoir les priorités

Comme promis voici, non pas un kit de survie, mais un kit de vie personnel. Le coeur de VCLP est l’énergie et sa circulation, la santé psychique et physique en même temps, sans les dissocier. Un guide de développement personnel vers le bien-être, dont l’objectif n’est autre que la performance naturelle dont un humain peut faire preuve dans sa bienveillance. À qui est prêt à emprunter sa voie pleinement, toute question en commentaire est bienvenue.

Les prérequis à cette lecture sont la conscience de l’importance de progresser, s’améliorer, apprendre continuellement et le courage de s’y confronter. Ce courage est fondamental puisqu’il permet de passer de la pensée à l’acte. Ainsi de s’aligner avec soi-même. Le reste est de la discipline.

Cet article tente de replacer le bon sens dans notre quête de bien-être. Pour cela nous utiliserons des questions très simples mais aussi l’étymologie, l’origine des mots. À commencer par Courage. De l’ancien français corage, du latin cor (« cœur ») et du suffixe –age. Autrement dit, agir avec le coeur.

Un kit de vie ?

Il ne faudrait pas partir du mauvais pied, la base du développement personnel est le coeur et non l’intellect. Que nous mettions l’âme ou le corps derrière l’idée de coeur, l’intelligence intellectuelle vient en second, en aide, servir les intérêts de l’intuition qui est l’essence personnelle. Ainsi est pensé le kit de vie.

Le développement rime avec technologie, progrès, mais rarement sagesse. Afin d’éviter les pièges et maintenir le cap malgré les obstacles qui se dresseront, éviter de retomber dans les travers, il nous faudra de la discipline. Une certaine force morale. Comment faire se peut? Par un programme établi qui reflète vos priorités propres. Qui a passé du temps seul a pu noter à quel point la discipline est clef. Ce même temps seul implique responsabilisation, et in fine, sagesse.

Un plan de route lucide est à mon sens le meilleur levier de la réalisation pour les autodidactes. Tout le monde s’égare. Une bonne carte et une intuition affutée évitent les longs détours, pire, se perdre. Il convient également de considérer l’importance d’avoir des mentors, qu’ils soient physiques ou spirituels.

Enfin pour qui l’autodidasme serait moins prononcé ou aurait besoin de remettre la confiance en soi à l’oeuvre, un coach est une riche idée. Mais un bon. La vie n’a pas le temps pour la médiocrité. Ce coach pourrait aussi être un mentor: il vous accompagne et transmet son savoir dans la bienveillance. Il vous accompagne ET vous inspire.

Il va sans dire qu’un coach est, comme un programme, un support solide à la discipline. Outre l’accompagnement et la motivation apportée, le contrat qui unit un coach et un élève ajoute de l’engagement.

Le kit de vie VCLP pourrait structurer votre plan de route ou créer les conditions propices à la réalisation de celui-ci. C’est-à-dire poser les dispositions adéquates pour vous accomplir ou définir le chemin: la clarté d’esprit.

Sans hiérarchie et sans surprise pour mes lecteurs, voici les trois axes majeurs du kit de vie: l’alimentation, le mouvement, la conscience; livrés avec leur outil, la philosophie. Vous verrez que c’est une réalité simple d’accès, dont le manuel est à la portée de tous, mais qu’il faudra pour le suivre une volonté de fer.

L’alimentation

Premier pilier, étape de choix: mener une réflexion sur son alimentation. Il s’agit de remettre en cause les habitudes alimentaires en prenant soin d’observer trois aspects:

  • la qualité de la composition et de la variété
  • la fréquence et le comment
  • la quantité

Nous ne parlons pas du repas plaisir, du partage, d’une réunion dans l’art de vivre, qui lui relève de la joie lorsqu’il sait être ponctuel, mais d’un quotidien.

Ainsi nous nous demanderons:

  • Quelle est la qualité des éléments qui nourrissent mon corps? Naturels, du jardin, peu ou pas traités, loin de l’industrie chimique, bio, etc.
  • Comment est-ce que je les consomme? Crus, les aliments naturels  transmettent toutes leurs vitamines et nutriments. Cuits certains sont plus digestes et apportent davantage d’énergie.
  • Est-ce que je comprends mon besoin énergétique? Ai-je une activité physique ou vais-je plutôt travailler au bureau et ainsi, bien que le cerveau soit un gros consommateur d’énergie, avoir une dépense modérée et donc un besoin d’énergie moindre?
  • Est-ce que je mange souvent la même chose ou mes assiettes sont variées? Sont-elles colorées de végétaux, verts, jaunes, blancs, oranges, rouges, violets..? Les couleurs gagent des nutriments bénéfiques différents.
  • Est-ce que je prépare à manger et je prends soin de mon repas et donc de mon organisme?
  • Mais au fait, est-ce que je comprends à quoi mon moteur carbure le mieux? À cette question, la lecture du charme discret de l’intestin pourrait répondre.

Des questions qui deviennent de plus en plus communes. Une demeure cependant coriace: les sacro-saints trois repas par jour. Quelle est la fréquence de mes repas? Pourquoi est-ce que je mange trois fois par jour? Par convention, parce qu’on a tout le temps fait comme ça comme dirait Amonbofis, ou parce que j’ai vraiment besoin de cet apport d’énergie régulier dans mon mode de vie?

Mangez-vous par habitude ou parce que vous avez faim? Autrement dit, avez-vous faim par habitude ou avez-vous vraiment faim parce que vous avez dépensé de l’énergie? Prenez conscience de cette idée si ce n’est pas le cas. La profusion de nourriture, qui plus est de « malbouffe » propre à une société de consommation, n’est pas votre alliée. Un nutritionniste sponsorisé qui vous dicte comment manger en répétant ce qu’il a bien appris à l’école, non plus.

La notion d’équilibre est au centre de cette réflexion que vous mènerez et dont vous seuls avez la réponse. Tant dans la dimension sociale (le sens de la fête) que dans la composition de votre assiette et la fréquence à laquelle vous avez vraiment besoin de vous alimenter.

Il s’agit d’une remise en cause difficile portant sur un besoin primaire. Poser cela sur papier peut aider. Conduire notre propre réflexion au cours de notre vie est ce que nous devons tous faire, à commencer par la base et les besoins vitaux. Quelle qualité d’air respirez-vous?

Sans doute est-ce là la part la plus ardue. Non pas la réflexion mais les actions qui en découleront afin de rester droits dans ses bottes, en accord avec soi-même. Chacun placera le curseur différemment. Agir, aux côtés de vos alliés: un vaillant programme personnel et votre volonté de l’appliquer.

Puisque vous me demandez, le jeûne et le jeûne intermittent sont des pistes à ne pas manquer d’explorer. Le végétalisme / végétarisme aussi. Il faut essayer avant de juger. Encore une fois, à qui veut servir son bien-être et son énergie. Faites des expériences, observez. Construisez votre art de vivre.

Nous verrons ce qui serait le meilleur régime alimentaire possible. Pour commencer l’exploration, la comparaison du régime paléo et du régime du guerrier constitue une bonne approche.

Si pour une raison quelconque vous doutiez encore de la prépondérance de l’alimentation, je vous invite à parcourir cet article intitulé Nous sommes ce que nous mangeons.

Le mouvement

L’activité physique, et plus généralement le mouvement, est un autre besoin élémentaire à combler. Nous sommes des êtres de mouvement, conçus pour bouger. À qui n’aurait pas la chance d’avoir le mouvement au coeur de sa vie quotidienne, votre volonté et un guide d’exercices poids de corps, réalisé et suivi avec bon sens, est tout ce dont vous avez besoin en premier lieu.

Est-ce que je bouge chaque jour? Quels sont mes mouvements quotidiens? Est-ce que j’utilise mon potentiel dans toute son amplitude? Quelle forme de mouvement m’apporte du bien-être physique et mental? En clair, quelle(s) activité(s) physique(s) est-ce que j’aime?

Puisque le mouvement est primordial à mon bien-être et à ma santé, en ai-je fait une priorité dans ma vie?

Il existe des applications gratuites et payantes bien faites. Parmi mes élèves et amis, certains m’ont demandé un manuel d’exercices reproductibles facilement à la maison, sans matériel. Un carnet de meilleures pratiques, simple et efficace. Nous y travaillons 😉

L’essentiel demeure d’allier la force à la mobilité, au service d’un corps fonctionnel. En attendant, vous pouvez raisonnablement vous tourner vers des valeurs sûres comme la corde à sauter. Il y a des programmes évolués vendus très chers, inutiles sans le bon coach pour vous l’enseigner. Et puis il y a les burpees.

Dans les deux pratiques, la physique s’occupera de faire circuler tout ce qui le doit. Faites confiance au mouvement, comme le jeûne, il est un ami qui vous veut du bien. Tout ceci sous le contrôle de votre responsabilité. On ne passe pas du tout au tout brusquement, consultez votre médecin si nécessaire.

Bien plus que la nature de la pratique, ce qui va compter est la régularité. Plus la mécanique fonctionne quotidiennement dans son ensemble, mieux elle reste huilée. En ce sens, le mouvement dépasse toute volonté. Bouger chaque jour, c’est la base.

Le mouvement est le second pilier du kit de vie. Aussi dois-je me demander, est-il suffisamment présent dans ma vie? Sous quelle forme est-ce qu’il me met en joie et me permet de m’exprimer? Pourrait-il joindre l’utile à l’agréable? Cultiver un jardin. Aller au travail à vélo. Lui, ce fidèle qui me gardera en santé.

La conscience

L’activité spirituelle avec la méditation, est le soin que vous accordez à votre esprit. D’emblée, le mot peut impressionner. Et s’il vous voulait finalement du bien. Qu’est-ce que ce mot évoque?

La racine med exprime l’idée de mesure et d’ordre. La racine latine medicus se retrouve dans les mots médecin, médecine, médical, médicament et… méditation.

Nous entendrons par méditation l’application à la technique dite de pleine conscience mais aussi l’utilisation et le développement des perceptions par les sens et l’intuition. Des pratiques qui peuvent donc être conscientes (méditation pleine conscience) ou semi-conscientes voire inconscientes. Par exemple le contact avec la terre (jardinage, promenade en nature, pieds nus), le contact avec l’eau (nage, surf, pêche, pluie, douche), le contact avec l’air (le vent, la respiration), le contact avec le ciel (se réchauffer au soleil, observer les étoiles, la lune, etc). L’idée étant de favoriser ces contacts dont nous nous sommes coupés mais dont notre nature ne nous dispense pas.

Ainsi la pratique de la médiation n’est pas l’apanage des yogis et illuminés. Il s’agit simplement d’habiter le présent, consciemment ou inconsciemment. Autrement dit, être concentré ou consacré 100% à l’instant présent par l’intermédiaire des choses simples de la vie.

Nous pouvons aussi trouver un état de « flow » intense au coeur de l’art, dans la pratique du yoga, des arts martiaux, le sport, l’écriture, le travail de la terre, du bois, etc. Toute pratique qui serait une modalité d’expression de la conscience.

Une telle idée ne peut être saisie par le mental. L’Égo, grand patron du mental, demeure apeuré face à ce qui est plus grand que lui, menacé de disparaitre de sous les projecteurs. Pour cette raison le développement personnel est essentiellement une question de courage et non d’intelligence intellectuelle.

Ces trois axes sont repris ici sous forme de trois habitudes Zen, mettant l’accent sur la prépondérance de l’habitude. Elles pourraient pertinemment compléter l’information du kit de vie.

La philosophie, l’outil du kit de vie

Alors pour se développer, un quatrième pilier, non vital au sens de la pyramide de Maslow, est la philosophie. Il est des mots comme celui-ci dont l’interprétation fût transformée au fil du temps.

Pour mémoire, philosophie signifie en Grec «amour de la sagesse». Il n’y a absolument rien de compliqué dans l’amour de la sagesse. On peut aimer la sagesse chacun selon sa sensibilité et ainsi s’intéresser à différents sujets; de la théologie la plus abstraite, du cosmos, à des situations de vie quotidienne. Si les Grecs formulaient des théories, les Romains étaient des pragmatiques, s’intéressant à l’application.

Le spectre de la philosophie est large jusqu’à la scolastique, collage moyenâgeux de philosophie et de religion, qui cessera de poser des questions mais dictera comment penser. Il est raisonnable d’assumer que les choses se sont gâtées dès lors quant à la liberté des esprits.

Prenons un autre exemple: le mot frugalité. Connotation péjorative dans une économie de consommation de masse. Encore une affaire de référentiel. Comment, quelque chose de sain pour le corps, favorable à une belle énergie, une bonne santé et un esprit clair, pourrait devenir négatif? Par le marketing, le sucre ajouté, et in fine l’ancrage de mauvaises habitudes.

Changeons cela. Frugal est un joli mot qui, lui aussi, vous veut du bien. Il est synonyme de modération, santé, équilibre, naturel. Il signifie prendre ce dont on a besoin mais pas plus. Illustration raisonnable que moins peut être plus. Il n’est pas à opposer à abondance. Il y a infiniment plus d’abondance dans la raison que dans la matière.

Ainsi des mots de pureté, qui appelaient des vertus deviennent des vices, du moins connotent la négativité. Et des vices deviennent des vertus. Il en a été ainsi au fil des siècles. Durant notre vie, nous construisons le monde auquel nous croyons, chacun à notre échelle. Il nous appartient de défendre les valeurs qui nous animent, en prenant soin de bien les définir. Remettre chaque chose à sa place, si l’on pense que le sens des choses s’est égaré.

Pour conclure avec la philosophie et la dérive de sens des choses essentielles: l’amour de la sagesse est le moteur de notre conscience. Nous l’avons vu, la sagesse est la richesse suprême, la condition sine qua none du bonheur. Elle est aussi bien la connaissance de la nature que de soi-même. La clé est le retour à la raison.

Si en temps de paix la discipline est facultative, en temps de guerre elle s’impose à nous. Dans les deux cas elle est essentielle au changement.

Établissons notre propre programme de changement car il est l’externalisation de notre volonté et l’assurance de sa réalisation. Soyez acteurs et décideurs de votre vie. Misez sur vous. Vous êtes votre meilleur investissement dans l’humilité qu’induit l’ordre naturel des choses, dans le respect de votre nature qui est une des modalités d’expression de la Nature.

Les fondations du raisonnement étant posées, nous verrons de manière concrète à travers trois articles pratiques 1. sous quelle forme pourrait être imaginée la meilleure alimentation 2. un guide complet d’entrainement au mouvement 3. comment pratiquer et s’initier à la méditation.

Le plus important demeure de comprendre le principe derrière toute chose. Il est évident qu’un monde pressé tente d’économiser du temps pour être productif sur des tâches considérées comme rentables. Mais dites-moi, si vous êtes encore là avec moi en train de lire, ici, maintenant, quelle tâche pourrait bien être plus importante que celle de vivre sa vie? Que pourrait-il être plus rentable que de posséder sa santé, son énergie?

Rien. Ralentir pour se recentrer sur l’essentiel. Ralentir vers l’abondance. Revoir les priorités. Salutaire programme, facile à dire, difficile à faire. Quittons ce kit de vie sur une sagesse romaine inébranlable et intemporelle, si bien que Marc-Aurèle aurait pu inspirer Yoda.

« Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l’être mais aussi la sagesse de distinguer l’un de l’autre » – Marc-Aurèle

Amen.

Pour résumer ce kit de vie, je remets en question mon alimentation, ma quantité et qualité de mouvement quotidien. J’observe ma santé mentale et je m’intéresse au bon sens de la philosophie afin de relier tout cela ensemble. Mes ennemis sont les mauvaises habitudes, l’acceptation conventionnelle et l’impuissance apprise. 

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Steve
16 mai 2020 11 h 31 min

Prêt à suivre tes sages conseils mon ami

ISABELLE
16 mai 2020 18 h 02 min

Merci pour ce bel article. Toutes ces choses que vous évoquez me parlent, je suis sur « ce chemin » et vous lire m’accompagne

Caroline
17 mai 2020 8 h 48 min

Merci Fabien pour ce partage auquel j’adhère et merci pour la référence du livre : « le charme discret de l’intestin ». J’ajoute que quelques éléments me viennent en réflexion notamment, le collectif, le lien social, la reconnaissance, le soutien mais peut-être fait-il partie de la philosophie…

Jean-Marie
19 mai 2020 19 h 29 min

Quel plaisir de lire ce bel article en cette période si particulière ! Merci Fabien
et à bientôt pour lecture prochaine.

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