Le meilleur régime existe. Il n’est ni issu de l’industrie, ni de la science, l’une finançant généralement l’autre. Il n’est pas technique, mais simple. Laissons ces études à la crédulité déguisée qu’elles habillent. Non seulement un tel régime existe mais nous le connaissons depuis longtemps, pour ne pas dire toujours. Sa recette? Une dose de bon sens et un soupçon de conscience.
Nous allons définir dans cet article ce qui serait le meilleur régime alimentaire, selon nous et pour nous. Cette démarche fait suite à l’article kit de vie, revoir les priorités dans lequel nous développons les trois axes majeurs que sont le mouvement, l’alimentation et la conscience.
Nous puiserons dans différentes connaissances et pratiques pour établir une forme ultime, autant que faire se peut. Préalablement, il convient de repenser très largement les limites associées à l’idée de régime. Ce n’est pas de nutrition dont il s’agit mais de philosophie. Notre pensée influence ce qui se trouve dans votre assiette, comme l’alimentation affecte notre pensée. Nous sommes ce que nous mangeons révèle ici toute sa puissance.
Pourquoi ne trouverez-vous pas ici un plan alimentaire précis, global, méthodique, à suivre quotidiennement point par point, qui réaliserait des merveilles, conviendrait à tout le monde et dont les résultats seraient garantis? Parce que tout régime qui se réclame de l’être est non seulement mensonger mais a pour dessein de vous vendre sa solution. Ses objectifs ne sont pas alignés avec les vôtres. Si son but est votre santé, il est aussi de vendre. La santé est trop importante pour être confiée à un tiers.
Il est une bonne raison à cela: l’unicité des êtres vivants. Nous sommes à la fois uniques et issues de la même source. L’énergie universelle, comme son nom l’indique, est commune. L’individualité de chacun, une de ses modalités. Ce schéma se retrouve d’ailleurs au niveau de l’ADN. Un code commun partagé par le vivant, puis des spécificités selon les espèces, puis l’expression individuelle au sein de celles-ci.
Par conséquent, il n’y a pas un bon régime mais une multitude de régimes (autant que d’individus) adaptés aux différentes sensibilités. Alors il demeure la responsabilité et la liberté individuelle de chacun de s’atteler à définir ce régime. Cela étant posé, il existe des certitudes et des principes respectants notre génome que nous pouvons retenir comme base pour définir tout régime. Ainsi nous allons voir comment s’alimenter, quand, quoi consommer, et le plus fondamental, pourquoi.
Pourquoi s’alimenter ?
Question triviale au premier abord mais assurons-nous de parler le même langage. Initialement il s’agit de satisfaire un besoin primaire: celui de survivre. Plus précisément mettre de l’essence dans le moteur, répondre à un besoin énergétique, celui du bon fonctionnement de notre corps. Cela sous-entend donc une dépense d’énergie relative à un bon fonctionnement.
La dépense d’un cadre dans un bureau n’approche même pas de loin celle d’un chasseur-cueilleur. Pourtant il lit le régime paléolithique et il est convaincu par la théorie de l’alimentation de son ancêtre mais il ne regarde pas le système dans son ensemble. En l’occurrence la dépense engendrée par le mouvement et un mode de vie nomade. Un athlète s’en approchera probablement plus et en ce cas l’adaptation d’une telle diète pourrait avoir du sens.
Il est fondamental de penser le besoin alimentaire en fonction du niveau de dépense énergétique. Journée assis, déplacement en voiture, ascenseur, etc. Avez-vous vraiment besoin de trois repas par jour et une petite collation sucrée? Sans compter, nous parlons de bon sens. Il est salutaire de repenser les habitudes alimentaires. Et ce fréquemment, les besoins peuvent évoluer.
Ceci nous mène sur un chemin épineux. Nous sommes las d’entendre la complaisance dans ce discours que sont les bonnes habitudes alimentaires. Pour la plupart des populations développées dont l’économie est passée au secteur tertiaire, manger trois fois par jour des repas solides et caloriques est une aberration (sauf en matière de consommation). Ajoutez à cela des mets hautement transformés et de mauvaise qualité, et vous obtiendrez un terreau fertile aux pathologies.
Il s’agit d’isoler avec pragmatisme l’habitude de manger, la régularité que connaît votre organisme. Quel est votre fonctionnement réel d’un point de vue purement énergétique? Efforts cérébraux et/ou physiques? S’ils sont inexistants, il n’y a pas de gros besoins énergétiques à combler. Donc on se régule. Ne pas se fier à un estomac déréglé. Se modérer face à l’abondance de la société de consommation qui ne vous veut pas que du bien.
Autrement dit, il nous semble important de souligner qu’on s’alimente en fonction d’un besoin, et donc d’un mode de vie. Et parfois, par pur plaisir. L’art de la table et celui de la réunion, de la cérémonie sont appréciables tant qu’il reste un plaisir, c’est-à-dire ponctuel. Le plaisir et le besoin ne sont par ailleurs pas à opposer. Joindre l’utile à l’agréable, approche salutaire menée par la raison. Chacun définissant son équilibre de bien être.
Comment s’alimenter ?
Nous entrons dans le vif du sujet. Voici à quoi ressemblerait le meilleur régime en pratique:
- CHOISIR DES ALIMENTS DE QUALITÉS. Cela signifie aussi éviter tout ce qui ne l’est pas. De manière générale tout ce dont vous ne pouvez tracer clairement l’origine, ce qui est très emballé (avec du plastique par exemple), ce qui démontre beaucoup de marketing pour être vendu…
- LOCAL, choisir et consommer local est la meilleure parade à cela. Orientez-vous vers des producteurs dont vous connaissez l’éthique. Le naturel en premier choix, le bio à défaut. Visitez des fermes alentour, des petits magasins bio, dépôts et regroupements de producteurs, le marché, etc.
Une fois que vous avez les bons aliments,
- MANGER CRU LE PLUS POSSIBLE afin de conserver (et donc absorber) un maximum de nutriments.
- CUIRE PEU LES LEGUMES, le cas échéant, préférez une cuisson vapeur.
- VARIER L’ALIMENTATION, la parade au complément alimentaire est la diversité de l’alimentation.
- ÉLIMINER LES ALIMENTS TRANSFORMÉS, comme on vous le dit après la pub pour Burger King: « limiter les éléments gras, salés, sucrés ».
Nous nous permettrons d’aller un peu plus loin:
FUYEZ LES ALIMENTS HAUTEMENT TRANSFORMÉS: tout sucre transformé, les pâtisseries raffinées et traitées. Le sucre est une drogue pour notre cerveau. Quitte à en consommer, autant prendre de la bonne, de la pure. Nous parlons bien entendu du fructose, du miel, du coco ou encore de l’érable pour les plus dévergondés.
Nous avons vu pourquoi, quoi et comment. Il nous semble que ces principes simples sont, pour toute personne bienveillante et de bonne foi, non déconnectée de la réalité c’est-à-dire de la nature, difficiles à réfuter. Il nous reste encore à savoir quand s’alimenter. Et cette fois les propos peuvent être largement discutés…
Quand s’alimenter ?
Vaste sujet sur lequel s’applique tout autant l’unicité de chacun. Autrement dit vous, et vous seul, pouvez savoir quand manger. La bonne réponse est quand vous avez faim. Certes, ce qui amène à la bonne question: avez-vous faim par habitude ou parce que physiologiquement il existe un vrai besoin nécessaire à satisfaire? Interrogation que nous avons soulevée dans la première partie de cet article pour signifier l’importance de l’adéquation de la consommation avec le besoin énergique.
La première chose est de repenser les sacro-saints trois repas par jour. Avec en ligne de mire le petit déjeuner. Repenser ne signifie pas supprimer, ni interdire définitivement. Il signifie comprendre son sens et son utilité. Il est probable que bien que vous n’ayez pas ou peu d’activité physique, vous avez faim régulièrement, par habitude. Cette habitude est un ennemi redoutable et silencieux qu’il vous faut combattre. Mais vous êtes forts.
Il existe deux situations dans lesquelles nous prendrons un petit déjeuner. La journée sera longue et intense en matière de dépense physique ou, se faire plaisir. En cela je vous renvoie à la notion de plaisir, qui par définition pour exister ne peut être que ponctuel. Combattre la mauvaise habitude pour la remplacer par une bonne. Ceci passe, pour l’auteur, par le jeûne intermittent. Avoir des périodes d’alimentation et des périodes de non-alimentation.
Pour répondre précisément à la question quand s’alimenter, le principe du jeûne intermittent est de respecter le cycle cellulaire qui est en moyenne chez l’humain de 16 heures. Autrement dit, il s’agit de ne pas s’alimenter du tout pendant une tranche minimum de 16h/jour. Sorte d’application efficace de « ne pas grignoter entre les repas ». Période qui n’est pas énorme lorsqu’on considère le repas du soir comme référentiel. Cela nous emmène à environ 13h le lendemain selon l’heure à laquelle nous terminons le souper.
Vous avez probablement fait l’opération, estomac grondant, et savez que cela laisse place à une tranche d’alimentation de 8 heures sur la journée. Bien que, associée à une activité physique, la machine appelée corps se soit probablement mise en route dès lors, ce n’est pas nécessairement une raison pour faire n’importe quoi. Nous détaillons cela dans les articles dédiés au régime du guerrier.
Concrètement, nous prendrons notre cas pour formuler un exemple simple au lecteur. Pour une journée avec un entrainement, nous consommons un bon repas. Selon le moment de l’entrainement et le besoin de la journée, une collation peut être ajoutée. Pas une prison, juste du bon sens. Lorsque nous nous entrainons deux fois, un repas copieux à la fin et une collation sérieuse entre les deux pour reprendre de l’énergie sont une bonne combinaison. Enfin alors que nous allons passer la journée entière dehors à courir, marcher, bâtir, cultiver, explorer, il est bienvenue de prendre un petit déjeuner.
En revanche, une constante: nous nous entraînons toujours le ventre vide. Cela peut effrayer (hypoglycémie & co) mais, pour l’avoir observée, nous avons reconnu que cette peur n’est souvent qu’une croyance. Le corps humain est extraordinairement résilient lorsqu’on lui laisse le champ libre. La réalité est un chemin qui s’emprunte facilement, chacun à son rythme, au service de l’énergie et de la vitalité. Il convient de remettre en cause certaines idées reçues profondes et d’apprendre à écouter son corps.
Une alternative au jeûne
Aussi nous souhaitons entretenir une alternative qui n’est pas celle que nous suivons mais dont nous reconnaissons volontiers les bienfaits. Peut-être le lecteur aimerait considérer celle-ci qui semble plus douce.
Nous parlons du principe de 80% de satiété appliqué par certains Japonais, notamment les habitants de l’île d’Okinawa. En effet cette région du Japon compte le plus grand nombre de centenaires en bonne santé. Pour découvrir leur secret qui n’est rien d’autre qu’un ensemble de bonnes pratiques, vous pouvez lire notre article à ce sujet.
En commun entre ces deux modes d’alimentation, une forme de modération qui permet de ne pas sursolliciter / saturer, le métabolisme et l’énergie qui lui est nécessaire. Depuis que nous sommes dans une société de consommation extrême, manger moins augmente la longévité.
La différence fondamentale entre ces deux styles est le jeûne. Un état qui guérirait de nombreux maux, comme nous semblons le redécouvrir. Pratiqué de manière intermittente, il respecte la réalisation du cycle cellulaire. Pour bien comprendre l’idée de cycle cellulaire, nous vous invitons à lire notre article sur l’autophagie, sujet du prix Nobel de médecine 2016 réalisé par un professeur… japonais!
Au final retenons que dans ces deux approches, l’idée de manger moins et mieux demeure. En outre, le phénomène entraine une mécanique personnelle saine et pérenne.
Le régime du guerrier
Le mot de la fin ira au régime du guerrier, forme préférée de l’auteur. Ce qui lui semble le plus global doit être également façonné et adapté à chacun. Aussi ces recherches nous enseignent qu’il manque une dimension tel le lien social, le jeu, à ce dernier. Bien que cela sorte largement du cadre d’un régime, mais puisque nous y intégrons l’entrainement physique, le mouvement, puisqu’il est un art de vivre et que nous y ajoutons la conscience, il convient de manifester l’importance du jeu, moyen retenu par la nature pour apprendre et transmettre. Apprendre encore et toujours c’est rester vivant. Par le jeu, c’est resté connecté à sa nature.
Le livre de Mark Sisson, Le Modèle Paléo, reprend les principes alimentaires du régime paléo et les étoffe avec l’exercice physique, le jeu, les relations sociales, pour reproduire les différentes facettes de l’existence pré-agricole.
Nous avons étudié les différences entre le régime paléo et le régime du guerrier pour vous éclairer au besoin. Ce n’est pas tant le nom du meilleur régime qui compte, mais bien l’application de sa philosophie sur sa propre personne. Ce qui résonne en vous semble le bon chemin à emprunter. Entre nous, nous pratiquions le régime du guerrier avant même se savoir qu’il avait un nom. Et nous ne sommes pas seuls.
Le meilleur régime
Le monde du fitness et de la nutrition affiche tellement de régimes et méthodes diverses et variées plus techniques et scientifiques les unes que les autres, qu’il est la norme de se perdre. Il y existe tellement de secrets et de recettes miracles qu’il est désormais fort clair que rien de tout cela n’a de sens à part vider votre porte-monnaie.
S’alimenter correctement, sainement, pour rester en santé et entretenir son énergie est un style de vie. Il s’agit donc avant tout d’un choix et non d’une technique. Son objectif n’est pas la perte de poids ou la silhouette, mais le bien-être global. Quête autrement plus élevée sur le plan de la conscience. Ainsi, un régime comme l’entend l’auteur et tant d’autres, n’est pas un système restrictif mais un choix de vie au service de l’énergie vitale.
En effet, la restriction et l’interdiction sont tenables à court, voire moyen terme, mais jamais durables. Or vers long terme, c’est bien là que nous regardons.
Pour conclure, il n’est plus nécessaire de tendre l’oreille ni de s’exciter au moindre secret de l’alimentation et autre nouvelle dernière démonstration scientifique. Nous savons déjà ce qu’il convient de manger. Votre bon sens paysan peut même vous l’enseigner, à condition de l’écouter. Il vous dit de fuir les produits transformés, de garnir votre assiette avec des aliments qui viennent directement de la terre et de la mer, proche de chez vous. De savoir et connaître la valeur des choses ainsi que des hommes qui les cultivent.
Une grande partie de l’énergie de notre vie se joue dans l’assiette. Comme disent les Américains: « et voilà ».